Que faire si je veux la paix mais que mon prochain refuse ?

Dans Matthieu 6 :33, Jésus dit que si je me souviens qu’un frère a quelque chose contre moi, je dois laisser mon offrande et aller me réconcilier. Mais que faire si cette réconciliation est impossible ? Pourquoi suspendre une démarche spirituelle pour une affaire humaine ?

Pour bien comprendre ce que Jésus dit ici, il faut commencer par le contexte juif.

Dans le judaïsme du Temple, l’« offrande » n’était pas symbolique.C’était un acte concret, dans un lieu sacré, avec un prêtre, un animal ou un don matériel. On venait pour honorer Dieu, expier une faute, ou Le remercier.C’était un acte hautement spirituel, public, religieux.

Et voici ce que Jésus ose dire : Même dans ce moment sacré, même devant l’autel, si tu te souviens qu’un frère a quelque chose contre toi — pose tout. Va. Et règle ça.entraîneront loin de Dieu.

Il ne dit pas : « Si tu es en colère ».

Il ne dit pas : « Si tu sais que tu as fauté. »

Il dit : « Si tu SAIS qu’un frère a quelque chose contre toi. »

Autrement dit : Même si ce n’est pas de ta faute, même si c’est lui qui est en tort, tu dois faire le pas. Parce que ce que Dieu cherche, ce n’est pas que tu aies raison — mais que tu fasses Sa volonté. C'est cela rechercher la justice de Dieu, dont il est question dans le chapitre 6, verset 33.

Même si vous ne comprenez pas exactement pourquoi, même si vous pensez avoir agi avec droiture, Jésus vous appelle à faire le premier pas, parce que c’est la volonté du Père : chercher la paix, pratiquer la justice, pardonner comme on a été pardonné.

Et c’est là que ce texte parle directement à chacun.

Parce qu’aujourd’hui encore, beaucoup séparent les deux :

— d’un côté, ils se croient Croyant, parce qu'ils prient, lisent leur bible, vont à l'église.

— de l’autre, ils ont des tensions non réglées, des blessures ignorées, des conflits restés en suspens.

Jésus vient briser cette logique. Il dit :

« Ce n’est pas ton moment de culte que je veux. Je veux ton cœur aligné à ma volonté envers les autres. Tu dois soumettre ton cœur à se plier à ma volonté de te voir en paix avec quiconque, tant que c'est en ton pouvoir. »

Autrement dit :

Tu peux réciter des prières.

Tu peux faire des proclamations.

Tu peux croire que tu fais ta part avec Dieu.

Mais si tu refuses de tendre la main à ton frère, tu bloques toi-même le ciel que tu cherches.

Parce que la vraie adoration, c’est aussi comment tu traites l’autre.

En conclusion :

• Rechercher la paix, ce n’est pas une option religieuse. C’est la justice de Dieu en action.

• Et même si l’autre refuse, Dieu voit ton obéissance.

• e n’est pas l’issue du conflit qui sanctifie ton offrande, c’est ton positionnement

  selon la volonté de Dieu.

Ce que Dieu attend, c’est une vie alignée avec sa justice. Et cette justice commence là où tu es blessée, accusée, ou ignorée... mais où tu choisis de faire Sa volonté.

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